LE MATERIEL MOUCHE-SAUMON

LES BONS CONSEILS DU CLUB DES SAUMONIERS

 

Quel matériel pour pêcher le saumon à la mouche sur la SUIR?

Les conseils du club des Saumoniers..

 

   C'est LA question des débutants quand ils envisagent de s'équiper, mais la réponse aidera aussi  ceux qui le sont déjà, à faire une sélection dans leur matériel, histoire de ne pas charger les bagages pour rien ou de ne pas laisser à la maison le bon matos.

  La Suir est une rivière que l'on peut qualifier de moyenne mais qui a tout d'une grande. En particulier, elle est souvent profonde, ce qui oblige à rester à proximité des bordures, faute de pouvoir avancer vers le milieu du lit ( ce qui est d'ailleurs rarement une bonne idée).

 

  La Canne : La largeur moyenne de 30 à 40 mètres, conduit donc à conseiller la canne passe-partout du saumonier à savoir la 14 pieds pour soie de 9/10. Cette canne pourra être utilisée dans la plupart des cas et en particulier quand l'eau est plutôt basse. Lorsque le niveau de l'eau est plus haut, une canne de 15 pieds soie 10/11 pourra être préférée, notamment en cas de coup d'eau car une canne plus forte  facilitera l'utilisation des soies plongeantes. De plus, une canne plus longue permettra de gagner les quelques mètres supplémentaires parfois nécessaires.

Une 12,5 ou 13 pieds peut aussi être utilisée dans les cas d'eau basse mais le vent assez souvent présent risque de vous faire regretter ce choix.

Actuellement, il n'y a plus guère de mauvaises cannes sur le marché, il y en a certes de plus performantes mais les distances normales de pêche peuvent être atteintes par toutes.

La légèreté est aussi un atout, mais plutôt que d'insister sur ce point, il serait judicieux de penser plutôt à son encombrement. En effet, pour aller sur la Suir ou partout ailleurs dans le monde, il nous faut le plus souvent prendre l'avion et une 14 ou 15 pieds en trois ou même en 4 brins obligent à opter pour un tube avec le surcoût et le risque de perte supplémentaire que cela entraine. Les cannes en 5 ou 6 brins commencent à arriver sur le marché et présentent l'avantage d'entrer dans votre  bagage qui voyagera en soute. Les cannes en 6 brins sont encore assez lourdes mais elles peuvent être performantes et certaines conviennent à tous les budgets (Shakespeare ou Greys ont des modèles tout à fait performants en 6 brins. Loop ou Zpey ont de leur côté quelques modèles en 5 brins. Des artisans comme Christian Launsdorfer ou Eddy de Fishbone peuvent aussi vous monter de telles cannes).

  Cela étant, le meilleur conseil à donner est toujours d'essayer avant d'acheter.  En effet, les actions mais aussi les formes et les longueurs de poignée ne conviennent pas à tous. 

  Choisir un modèle en rapport avec ses compétences est aussi un bon conseil, il est préférable pour un débutant ou un lanceur moyen de s'orienter vers des actions dites progressives plutôt que vers les modèles certes performants mais ultra-rapides qui ne permettent aucune erreur de timing. Pour donner des exemples, chez Sage il vaudra mieux s'orienter vers les Zaxis que les TCR ou TCX. Chez Guideline vers les MF (médium fast) que les  F (fast = rapide), chez Vision (distribué par JMC sous le nom de Triumph) choisir les  3Zone ou Cult plutôt que la Catapult etc...

Cela étant, si vous êtes du genre nerveux et séduit par les soies de type 'shooting head', une canne rapide peut vous convenir à merveille. Vous pouvez casser la tirelire en achetant une Loomis NRX mais attention, plus vous allez choisir une canne rapide moins elle sera adaptée aux soies Spey . Une soie de type 'short head' (tête courte) sera alors le compromis à privilégier.

 

   Le moulinet : Il doit naturellement être suffisamment dimensionné pour recevoir la soie et une bonne quantité de backing (200 mètres minimum), avoir un frein progressif (pas forcement puissant car on perd probablement plus de saumons en les bridant trop lors du combat qu'à les travailler plus en douceur). Quand on a des cannes raides, des soies à faible étirement (low strech), si le frein n'est pas capable de donner de la soie quand le poisson en demande, les ennuis ne sont pas loin...

  Le point essentiel concernant le moulinet est son poids. Ce qui peut paraître paradoxale est que le conseil est de chercher des modèles lourds et d'oublier les poids plumes vantés par les publicités. Plus que le poids de la canne, c'est l'équilibre  de l'ensemble canne-moulinet qui compte au bout de la journée. Le test consiste alors à chercher le point d'équilibre en posant votre canne sur votre main ouverte au niveau du haut de la poignée, le moulinet en place avec le ventre de la soie sortie (ce qui correspond à une situation  habituelle de pêche). Si ce point est au-dessus de la poignée, le moulinet est trop léger et vous avez la garantie d'une bonne fatigue voir d'un poignet endolori après une journée de pêche. Si besoin, et afin d'apporter plus de poids au niveau du moulinet, il est alors possible d'enrouler quelques mètres de 'lead core' pour ramener ce point au niveau de la position naturelle de votre main sur la poignée.  

 

  Les soies : Premier point, il faut choisir une soie ou une tête de lancer prévue pour les cannes à deux mains. En effet une soie N° 9 pour canne à une main ne conviendra pas à une canne à deux mains, même si celle-ci est prévue aussi pour une soie N° 9. La raison en est que le ventre pèse 15.5 g. pour la première contre environ 36 g pour la seconde!

   La numérotation des soies reste basée sur la norme AFTMA qui se réfère au poids des neuf premiers mètres de la soie. Les soies Spey ont un ventre ('Belly') qui va, selon les modèles, de 15 à plus de 20 mètres et les têtes de lancer ('shooting head') le plus souvent de 11 à 13.5m. Cette norme n’est donc pas très adaptée et, d’un fabricant à l’autre, le poids des soies pour un même numéro peut être nettement différent. Le poids indiqué correspond à celui du ventre qui est la partie de la soie qui va faire travailler la canne lors du lancer. Les soies Spey étant des WF spécialement profilées pour ce type de lancer, elles sont donc constituées d’un ventre (la partie grosse de la soie avec des profils variables selon les fabricants et certains usages particuliers) et d’un 'running line' (soie plus fine et parallèle destinée à être libérée lors du shoot avant, afin de gagner en distance de lancer). Tout comme pour une canne à une main une soie doit parfaitement correspondre à la puissance de la canne.

 

  Second point, une des questions les plus fréquentes est : « Qu'est-ce qui est mieux, une soie spey ou une tête de lancer? »

  En fait, opposer les 2 types de soie n'a pas de sens, elles ont des avantages et des inconvénients et même si elles ont des plages d'utilisation communes, elles répondent à des besoins différents. Elles sont donc plutôt complémentaires que concurrentes.

  Le bon choix pour la Suir ou ailleurs, est de prendre une bobine avec une soie mid spey (ou short head si vous débutez ou avez du mal à contrôler des ventres un peu longs) en multi-tip. Cette solution permet de mettre une pointe intermédiaire ou plongeante si cela est nécessaire. En ayant une seconde bobine avec des shooting head, cela vous permettra de pêcher plus confort si il faut sortir les soies plongeantes ou encore en restant en flottante de pêcher dans les endroits très encombrés (certains les préfèrent également quand le vent est très fort).

 

  Le Club compte de plus en plus d'inconditionnels de la Snowbee 2D mais Rio, Airflo, Loop, Vision, Hardy ou Guideline entre autre font aussi de bonnes soies. Encore plus que pour les cannes à une main, le choix de la bonne soie (le poids du ventre en fonction de sa longueur) est fondamental. Malheureusement s'en remettre au numéro indiqué sur la canne ne suffit pas puisque d'un fabricant à l'autre, les poids sont différents pour un même numéro. La bonne nouvelle est que l'un d'eux nous aide à nous y retrouver, il s'agit de Rio qui publie sur son site un référentiel de ses soies (longueur et poids) et surtout un guide reprenant la plupart des cannes du marché avec les soies conseillées. Si vous ne voulez pas acheter une soie de marque Rio, il vous suffit de regarder le poids de la soie équivalente (shooting = ASF, Shoort belly= Windcutter, Long belly = Powerspey) et de trouver chez votre fabricant préféré celle qui convient.

   Lors de stages du Club, nous avons souvent fait le constat qu'une canne soit disant pas terrible était souvent desservie par un mauvais mariage de soie et lui mettre une soie plus lourde ou parfois plus légère, la rendait comme par magie d'un coup tout à fait performante et agréable.

 

  Pour tout conseil, rendez-vous sur notre Forum

 

                                                                                                                                   Titgh lines.

 

   le reconfort apres la peche  Le monde évolue vite, la matériel aussi, depuis les très bons conseils prodigués par Daniel, certaines évolutions sont apparues notamment sur les têtes de lancer             

 ( shooting head).

  Nous entendons parler maintenant de double, triple ou quadruple densité en fonction des marques, c’est quoi :

  -Les têtes de lancer classiques étaient et sont toujours obtenues par l’ajout de poudre de tungstène au revêtement des soies en quantité variable pour obtenir des: plongeantes lentes, rapides, super rapides, extra rapides, les soies descendent quasiment horizontalement sous la surface .

  -Les multi-densités impliquent maintenant des pourcentages de poudre de tungstène variable en fonction de la partie des soies et ceci sur 2,3,4 tronçons ; la pointe étant la plus chargée.

 L’avantage est évident dans la mesure ou la soie ainsi « chargée » va descendre de manière oblique par rapport à la surface, ce qui vous permettra de la sortir plus aisément pour relancer, et surtout vous donnera une meilleure perception du travail de votre mouche .

  La majorité des têtes de lancer étant conçues pour être utilisées avec  des poly/versileader il est nécessaire de choisir une densité supérieure afin d’éviter toute cassure dans la ligne .

La combinaison passe partout étant S1/S3.

 

Christian Roulleau

 

 

 

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